Le défi est de taille quand on sait que dans les prochaines années, aucune entreprise ne pourra faire l’impasse sur la communication de son impact écologique et social.

La plateforme impact.gouv.fr, lancée le 21 avril 2021 par le ministère de l’économie sociale solidaire et responsable, est l’outil que vous devez connaître si vous souhaitez anticiper ces changements et vous engager dans la transformation environnementale et sociétale de votre entreprise.

Comprendre et se préparer à la réglementation à venir  

 Adoptée en 2014, la directive CSRD oblige déjà 11 000 grandes entreprises à publier des informations sur leurs impacts sociaux et environnementaux. Aujourd’hui, la Commission Européenne souhaite élargir la cible des entreprises concernées pour inclure plus de 50.000 entreprises

En effet dès 2023, les entreprises européennes de plus de 250 salariés et toutes les sociétés cotées seront dans l’obligation de communiquer sur leurs indicateurs ESG (Environnementaux Sociaux, Gouvernance).

Toutefois, la Commission Européenne propose «l’élaboration de normes distinctes et proportionnées pour les PME, que les PME non cotées pourraient appliquer sur une base volontaire. »  C’est un enjeu crucial lorsque l’on sait que la majorité des PME-ETI n’ont pas encore entamé de démarche de publication de leurs données ESG.  

Parmi la cinquantaine d’indicateurs permettant de calculer son impact, la performance environnementale se qualifie par exemple par :

  • Les tonnes de CO2 non émises par an
  • La valeur de kWh économisés par an
  • Les tonnes de déchets valorisés et les tonnes de déchets évités
  • La gestion durable des ressources en eau

 Quant à la performance sociale, elle peut se mesurer par :

  • L’égalité homme / femme
  • La diversité des salariés : sexe, âge, handicap, origine sociale
  • La mise en place de politique de partage de la valeur
  • Les nouveaux emplois stables créés (% de Turnover)
  • La diversité et le nombre d’heures des bénéficiaires de formation

Mesurer et mettre en valeur l’existant pour mieux piloter sa performance sociale et environnementale

Au même titre que les indicateurs économiques, les indicateurs extra-financiers relatifs tendent à devenir des données phares pour valoriser son entreprise.

La plateforme Impact permet aux entreprises de communiquer sur ces performances extra-financières et sur leurs bonnes pratiques sociales, environnementales et de gouvernance déjà mises en place.

L’outil donne aux entreprises, de toutes tailles et de tous secteurs, les moyens d’anticiper les nouvelles réglementations européennes en définissant un cadre d’indicateurs qui harmonise les données venant de toutes les entreprises et permet ainsi de suivre leur performance.

Le gouvernement se fixe comme objectif d’aider les entreprises à mesurer leur impact écologique et social mais aussi de proposer des stratégies et des outils / ressources pour agir sur leurs indicateurs.

Co-conçue avec une centaine d’entreprises engagées, la plateforme Impact pose les bases opérationnelles d’un capitalisme plus responsable.

 

« On ne peut améliorer que ce qu’on peut mesurer et on ne peut faire valoir que ce qu’on peut donner à voir.» 

Olivia Grégoire, Secrétaire d’Etat en charge de l’Economie Sociale et Solidaire et Responsable

Affirmer ses engagements et communiquer ses résultats au grand public

Sur cette même plateforme, les données peuvent être accessibles au grand public et permettent ainsi aux citoyens de connaître les données ESG des entreprises et de comparer et comprendre leurs engagements et leurs pratiques en matière de RSE.

Face à l’urgence climatique et sociale, les citoyens orientent, de plus en plus, leurs choix en faveur des entreprises engagées et transparentes. De ce fait, les pratiques RSE semblent avoir un impact non négligeable sur la croissance, la pérennité économique mais aussi sur la marque employeur des sociétés.

Ainsi, une étude intitulée « Responsabilité sociale des entreprises et compétitivité – Évaluation et approche stratégique », publiée par France Stratégie, met notamment en évidence un lien positif très significatif entre Responsabilité Sociale des Entreprises et performance. D’après les résultats de l’étude, l’écart de performance entre les entreprises qui introduisent des pratiques RSE et celles qui ne le font pas est en moyenne d’environ 13%, un écart qui monte à plus de 20% pour la seule dimension RH de la RSE.

 

« Bientôt il n’y aura plus à choisir entre le rentable et le durable. Aujourd’hui, les actifs durables sont rentables. La durabilité est au cœur de la rentabilité »

Olivia Grégoire, Secrétaire d’Etat en charge de l’Economie Sociale et Solidaire et Responsable

 

Actuellement 109 entreprises de toutes tailles, majoritairement – à 55 %- des TPE et PME, ont rejoint la plateforme notamment ADP, Accor, Danone, Maif par exemple. Olivia Grégoire appelle alors toutes les entreprises françaises à rejoindre cet outil d’entraînement : « Les entreprises qui s’y prêtent ne perdront pas leur temps, mais elles prendront de l’avance sur les réglementations à venir« 

Pour conclure

Depuis le début de la crise du COVID-19, les entreprises ayant les meilleures notations environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) ont montré une plus forte résistance au choc économique et financier actuel. 

Les PME dont l’agilité n’est plus à démontrer ont une véritable carte à jouer pour développer leurs engagements sur ces sujets d’Impact. 

C’est une formidable opportunité pour des dirigeants désireux de mobiliser leurs collaborateurs, soigner leur marque employeur et pérenniser leurs performances économiques.

Capelia, en qualité d’entrepreneur-investisseur s’engage au côté des dirigeants qu’elle accompagne et promeut cette initiative gouvernementale . 

Marjory Wachtel, co-fondatrice de Capelia Impact